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L'histoire

Les origines

Dans les siècles troublés qui suivirent l’invasion des Barbares et la fin de la domination romaine, la vie du pays se renferme presque exclusivement dans le cadre familial. L’anarchie règne au pouvoir central, les communications entre les localités sont rendues très difficiles par l’insécurité des routes et le mauvais entretien des grandes voies romaines, c’est donc autour de la « Mesnie », la maison paternelle, que se groupent les habitants des descendants d’une même famille.

C’est sans doute à une de ces « Mesnies » que l’on doit les premières agglomérations et notamment le village de Saint-Martin dans la haute vallée du Cosne.
La chapelle de Saint-Martin-les-Périls est citée dans le cartulaire de l’abbaye de Savigny en 950. C’est l’ancienne église paroissiale dont la construction a subi de nombreuses évolutions au cours des siècles.

La puissante abbaye de Savigny fit élever vers 985, un château qui devait servir pour la défense de Savigny et assurer en même temps la surveillance de la route de Feurs et la garde du village. Longtemps appelé « Château », ce n’est que plus tard que l’on voit apparaître le nom de Montrottier, emprunté soit à la route du Forez « Mons Roterus », soit à la rivière qui prend sa source en bas du hameau de Saint-Martin, qui était désigné sous le nom de Rotier, aujourd’hui le Cosne.

Les remparts. Voir la saynète tournée par les Amis de Saint-Martin

Le Moyen-Âge

Les prieurs de l’abbaye se succèdent durant des siècles. Le premier dont nous trouvons le nom dans les documents est Jacques Bonnier en 1250. L’époque féodale remplace alors la période anarchique des 9ème et 10ème siècles. Les communications sont plus faciles et le château assure la tranquillité du pays.

Le seigneur fait entourer sa demeure de fortifications et les cultivateurs des environs viennent se réfugier dans l’enceinte du château. En échange de cette protection, ils doivent au seigneur des redevances, des dîmes, un service de guet… Les maisons ont été construites autour du château prieuré. C’est ce qui donne au vieux village une organisation en colimaçon.

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Dans le cours de son histoire, le château de Montrottier eut à soutenir plusieurs sièges et il fut notamment prit et démantelé par l’archevêque Renaud, au XIII° siècle, lors des guerres de l’église de Lyon avec l’abbaye de Savigny.

Le Suel du Dîme : Le « Suel » était une place où l’on battait le grain au fléau et plus tard à la batteuse. Quant au mot « dîme », il qualifie l’impôt versé à l’Eglise et correspondant au dixième des récoltes et des troupeaux. À Montrottier, elle était donnée au seigneur prieur.

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De hautes maisons formant muraille dominent cette place. Ce sont les anciens remparts du château auxquels ont été accolées les habitations.
Dans la rue de la Dîme, une très ancienne porte cloutée avec heurtoir ferme une traboule.

Ancienne porte et traboule

Certaines maisons ont conservé leurs petites ouvertures d’origine, et l’on voit, sur quelques-unes, des fenêtres à meneaux.

La place de la Basse-Cour : Ce terme désigne, dans les châteaux, la partie où vivent les domestiques, par opposition à la haute cour où vit le seigneur. Autrefois propriétés du prieur, les maisons ont été vendues comme biens nationaux pendant la Révolution. Elles appartiennent depuis cette époque à plusieurs propriétaires qui tiennent à ce que chaque maison garde son individualité. L’entrée des maisons se fait à l’étage. Autrefois, les rez-de-chaussée étaient habités ou servaient d’ateliers particuliers pour le tissage du chanvre. Les métiers à tisser la soie se trouvaient en revanche à l’étage.
Les encadrements de fenêtres des greniers sont généralement en bois. Des poulies servaient à monter le bois ou diverses denrées. Une pompe, au milieu de la place, a remplacé le puits.

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XIV° XV° XVI° siècles

Les 14ème et 15ème siècles voient se dérouler la guerre de 100 ans. L’insécurité règne dans les campagnes, les Anglais dévastent le pays. Montrottier fut pris et sans doute brûlé par les Anglais. En cette période troublée, le roi Jean le Bon en 1368, institue à Montrottier un marché qui devait se tenir tous les lundis.

Au début du XV° siècle, le roi de France ordonne à Guillaume d’Albon, seigneur de Saint-Forgeux, de «fortifier les châteaux de Sain-Bel, Vindry et Montrottier et d’y mettre garnisons suffisantes pour réprimer les courses des Anglais et Bourguignons qui désolent le païs…» Voir la saynète tournée par Les Amis de Saint-Martin.

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Dans la seconde moitié du 15ème siècle, la famille de Rovedis, originaire de Pavie (Italie) vient s’installer en France. Guichard de Pavie est infirmier d’Ainay, Docteur en Droit Canon et Prieur de Montrottier de 1457 à 1524. Il est à l’origine d’importantes transformations du prieuré et de l’église de Sain-Martin. Son blason « vairé d’or et de sinople » est encore visible dans la sacristie,  dans l’église et dans la cure.

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XVII° XVIII° siècles

En 1693, le roi Louis XIV  confirme le privilège des marchés de Montrottier.
La construction des halles, qui subsistent encore, date de cette époque. Après avoir servi de lieu de marché, elles ont été fermées de murs et de vitres pour être transformées en salle des fêtes.

XIX° XX° siècles

L’industrie du tissage de la soie s’est développée depuis le milieu du 19ème siècle et à contribué à la prospérité des habitants.

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En 1808, le culte est transféré de la chapelle de Saint-Martin vers Montrottier, dans l’ancienne église du prieuré. Abandonnée, la chapelle va se détériorer jusqu’en 1855, date de sa restauration qui fut possible grâce à des souscriptions. Plus récemment, elle a été de nouveau restaurée par la municipalité et l’association des Amis de Saint-Martin a installé une nouvelle statue du saint au-dessus du portail d’entrée.

Chapelle Saint Martin les Périls

En 1865 parut la première locomotive et la voie ferrée passant à l’Arbresle, les voitures de Montrottier y amenaient les voyageurs à certains jours fixes. Auparavant, le voyage entre Lyon et Montrottier ne se faisait que par la voiture publique ou la diligence, celles-ci arrivant de chaque sens dans le village de Montrottier. Elles étaient déposées, le temps d’une halte, dans des remises qui portent encore leur nom.

Lieu où étaient entreposées les diligences

En 1883, un terrible incendie détruisit le clocher en forme de dôme et  fut remplacé par un autre à toiture à 4 pans de style gréco byzantin, surmonté d’une croix grecque et d’une couronne.       

Au XIX° et au début du XX° siècle, Les commerçants et artisans étaient nombreux. Les Lyonnais venaient à Montrottier en villégiature. L’hôtellerie  jouait un rôle important. : l’hôtel Bonnet, l’hôtel Bissardon, l’hôtel Joyet, l’hôtel Thimonnier et l’hôtel Blanc n’offraient pas uniquement des chambres mais faisaient aussi office de café, boucherie, épicerie ou encore voiturier.

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Ces bâtiments ont changé de fonction. Ainsi, l’hôtel Bonnet a été transformé en centre de rééducation de 1967 à 1998 et l’écurie grange, en face de l’hôtel des Cèdres, est devenue bibliothèque et garderie.

L'eau à Montrottier - Voir la saynète tournée par Les Amis de Saint-Martin

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